Manifeste 2020
Michel Bühler

CULTURE
La culture et les arts accompagnent l’homme depuis qu’il est apparu sur terre. Ils sont l’un des piliers sur lesquels reposent les civilisations. Ils contribuent à la cohésion de tout groupe humain, ainsi qu’à l’épanouissement et à la dignité de chacun des individus qui le composent.
Ici et maintenant:
II n’est pas possible à l’écrasante majorité des créateurs culturels, qu’ils soient écrivains, compositeurs, artistes visuels, ou autres, de vivre du fruit de leur travail artistique. Les revenus qu’ils tirent des ventes de leurs œuvres, ou leurs droits d’auteurs, ne sont pas suffisants pour leur garantir une vie décente. Pour échapper à la précarité, ils sont contraints d’exercer divers métiers alimentaires.
La même insécurité frappe de nombreux professionnels indépendants, indispensables à la diffusion de la culture: techniciens du spectacle, musiciens, comédiens, petits éditeurs, etc.
– Il faut instaurer un revenu universel garanti tel que préconisé par le professeur Rossi. Donnant une sécurité de base à tous sans distinction, il favorisera l’existence d’une culture libre et vivante.
Le domaine culturel n’a pas échappé à la mondialisation et à l’uniformisation. Il est actuellement dominé par la culture nord-américaine. Sans nullement vouloir se fermer aux autres, et prenant exemple sur ce qui est préconisé pour l’agriculture ou l’industrie, il faut diversifier nos sources, tout en privilégiant les circuits courts.
– Il ne faut plus se borner à singer une seule culture, mais nous ouvrir à toutes, et faire fleurir la nôtre.
Une part de plus en plus importante de la diffusion de la culture est assurée par des acteurs nouveaux: plateformes de diffusions audiovisuelles, entreprises de vente en ligne. Ces sociétés, domiciliées hors de Suisse, échappent à l’impôt.
– Il faut taxer ces multinationales sur les profits qu’elles réalisent chez nous.
Toute culture a sa langue, toute langue porte sa culture. Notre quotidien est envahi par l’anglo-américain. Ceux qui s’y résignent font leur la civilisation qu’il sert, dont l’expression actuelle est l’impérialisme et l’ultra libéralisme.
– Il faut parler notre langue.